Yaël Braun-Pivet s’oppose au voile dans le sport et soutient le congé menstruel

Un refus clair du port du voile dans le sport

Interrogée par « ici Poitou » lors de son déplacement, Yaël Braun-Pivet a affirmé son opposition au port du voile pendant les compétitions sportives, que ce soit dans le sport professionnel ou amateur. Selon elle, lorsque l’on fait partie d’une équipe, il est essentiel que tous portent « le même maillot, sans expression religieuse ». Elle a expliqué :

« Ce n’est pas le lieu. Il m’apparaît finalement assez simple et assez sain d’avoir une équipe qui arbore simplement le même maillot. »

La présidente de l’Assemblée nationale a également insisté sur le fait que cette position ne remet pas en cause la liberté de culte en France, où chacun a le droit d’exercer sa religion comme il l’entend. Pour elle, l’expression religieuse ne doit pas s’exprimer dans certains espaces spécifiques, notamment sportifs, qui requièrent une certaine neutralité et où l’on représente une entité plus grande que soi-même.

Un débat divisé dans le monde sportif

Ce sujet suscite de vives discussions au sein de la société et du monde sportif. Alors que Yaël Braun-Pivet s’oppose au port du voile en compétition, le judoka Teddy Riner s’est quant à lui montré favorable à cette possibilité. En réaction, le boxeur poitevin Mahyar Monshipour a estimé que Riner faisait « une erreur » en prenant position « sur quelque chose qu’il ne connaît pas ».

Le congé menstruel soutenu pour les collectivités

Au-delà du sport, Yaël Braun-Pivet a également abordé la question du congé menstruel. Alors que la préfecture de la Vienne a récemment annulé la délibération prise par Grand Poitiers pour la mise en place de ce congé, elle a exprimé son soutien à cette initiative locale.

« Je pense qu’il faut que les collectivités et les entreprises puissent, si elles le souhaitent, le mettre en place. Il n’y a pas à l’empêcher. » a-t-elle déclaré, déplorant que certaines délibérations soient bloquées. Pour elle, il est regrettable de freiner une volonté locale d’améliorer les conditions de travail des agentes concernées.

Vers une évolution du cadre légal ?

La préfecture avait justifié son annulation en expliquant qu’aucune base juridique n’autorise actuellement l’instauration d’un congé menstruel. Yaël Braun-Pivet reconnaît ce point mais plaide pour que les collectivités souhaitant avancer sur ce sujet ne soient pas empêchées de le faire :

« Je sais bien qu’il n’y a pas de cadre légal à ce jour, mais il faudrait que, lorsqu’une collectivité souhaite mettre en place ce congé, elle n’en soit pas empêchée. »