Agression d’une enseignante sur un terrain de sport à Fontenay-aux-Roses

Détails de l’agression sur le terrain de sport

Peu avant 16 heures, l’enseignante s’est rendue au gymnase du Parc, situé non loin du collège. Elle avait réservé ce terrain pour son cours d’éducation physique et sportive (EPS). Sur place, elle a demandé à deux jeunes, qui n’étaient plus élèves de l’établissement, de libérer le terrain. Selon une source policière, ces derniers ont refusé et tenté de s’emparer de ses affaires personnelles.

Après une lutte, l’enseignante s’est plainte de douleurs au bras gauche et a été prise en charge par l’infirmerie du collège. Des personnels enseignants ont rapporté que les agresseurs «sont passés des insultes aux violences physiques». Ils auraient saisi le cou de la professeure dans une tentative de strangulation, lui ont porté plusieurs coups, puis l’ont poursuivie sur une cinquantaine de mètres, avant de jeter son sac dans la boue.

Mesures prises et suivi de l’enquête

Le parquet de Nanterre a confirmé l’ouverture d’une enquête pour violences aggravées. Aucun suspect n’a été placé en garde à vue jusqu’à présent. Par ailleurs, un signalement a été effectué par l’établissement scolaire auprès de la justice.

Suite à cet événement, les cours ont été temporairement suspendus afin de permettre des échanges entre l’équipe enseignante et les élèves. Un accompagnement spécifique a également été mis en place pour soutenir la communauté scolaire sur site.

Le rectorat de Versailles a précisé qu’un troisième élève, impliqué dans l’agression, fait l’objet d’une mesure conservatoire avant qu’un conseil de discipline ne soit organisé, en raison de manquements antérieurs.

Réactions officielles et contexte

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a condamné fermement ces violences, rappelant que «l’école est le cœur battant de la République» et qu’elle doit être protégée des rixes et incidents similaires.

Le Premier ministre François Bayrou, lors d’une visite dans une école des Hauts-de-Seine, a exprimé sa solidarité envers l’enseignante. Il a souligné que ce métier est au «croisement de toutes les tensions de la société». De son côté, la ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne a réaffirmé sa détermination, avec le ministre de l’Intérieur, à renforcer la sécurité et la protection des personnels et des élèves dans les établissements scolaires.