La responsabilité de l’organisation de la Coupe du Monde 2030 en Espagne connaît un bouleversement majeur après la démission de María Tato, accusée de manipulation des critères de sélection des sites, en faveur de la ville de Saint-Sébastien.
Affaire de manipulation dans l’organisation du Mondial 2030
Mercredi, María Tato, en charge de l’organisation de la Coupe du Monde 2030, a présenté sa démission dans un contexte de scandale. Le quotidien espagnol « El Mundo » a révélé qu’elle aurait modifié les critères de sélection des sites hôtes pour favoriser le stade Anoeta de Saint-Sébastien. Cette modification aurait été réalisée au détriment du stade Balaídos à Vigo, suscitant une vive polémique.
Selon les informations publiées, le 25 juin 2024, le stade Balaídos figurait parmi les onze sites retenus pour accueillir des matchs, mais cette liste aurait été modifiée dès le 27 juin pour inclure Saint-Sébastien. Un changement que le maire de Vigo, Abel Caballero, qualifie d’extrêmement grave, exigeant des explications sur les raisons, les auteurs et les critères de ce retrait.
Conséquences et réactions officielles
La démission de María Tato a été adressée au président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Rafael Louzán, qui l’a acceptée. Contactée par l’AFP, la RFEF n’a pas encore confirmé officiellement les détails de cette affaire mais plusieurs médias espagnols annoncent une communication prochaine de la fédération pour apporter des éclaircissements.
María Tato, avocat de profession, était une ancienne dirigeante de l’Athletic Bilbao. Sa nomination à ce poste avait été décidée par Luis Rubiales, l’ancien président du football espagnol, récemment condamné à une amende pour une affaire d’agression sexuelle sur la joueuse Jenni Hermoso après la finale de la Coupe du Monde 2023.
Un nouveau coup dur pour la FIFA
L’attribution organisationnelle du Mondial 2030, coorganisé par l’Espagne, le Maroc et le Portugal, fait face à un nouveau camouflet. La FIFA, déjà régulièrement critiquée pour ses procédures, voit cette affaire alimenter les polémiques autour de l’intégrité de ses processus de sélection.
Le scandale soulève des questions cruciales sur la transparence et la gestion des candidatures des villes-hôtes, alors que la Coupe du Monde, événement phare du football mondial, doit avant tout se dérouler dans une ambiance d’équité et de respect des règles établies.









