Dans une interview exclusive accordée à Tim Thornton, journaliste senior pour Sky Sports News, Andy Carroll revient sur son expérience en France avec Bordeaux, son objectif de jouer jusqu’à 40 ans, ses envies d’entraînement ou de management, et les succès futurs d’Eddie Howe et Newcastle suite à leur victoire en Carabao Cup.
Nouvelle vie à Bordeaux
Assis dans un café avec une vue sur la Garonne, Andy Carroll est détendu et heureux. Il évolue désormais sous les couleurs des Girondins de Bordeaux, sextuples champions de Ligue 1, qui ont perdu leur statut professionnel en juillet dernier avant d’être relégués en championnat de France amateur à cause d’une faillite.
Le début de saison a été difficile pour le club bordelais, mais l’arrivée de Carroll en septembre a permis une nette amélioration. L’attaquant a inscrit huit buts lors de ses dix premiers matches et avoue que sa vie, sur et en dehors du terrain, est aujourd’hui très agréable.
« J’ai voulu vivre une expérience différente, découvrir un autre style de vie et un autre football, et maintenant je suis ici et j’adore cela. Le mode de vie est très agréable, c’est un bel endroit, les gens sont adorables et le football est super. C’est simplement une belle façon de vivre. »

Une carrière marquée par le changement
En 2011, Andy Carroll a battu le record du transfert britannique en quittant son club formateur, Newcastle, pour rejoindre Liverpool. Avec près de 250 apparitions en Premier League et 48 buts inscrits, il a également été sélectionné neuf fois avec l’équipe d’Angleterre. Pourtant, c’est son expérience à l’étranger qui a profondément modifié sa vision du football et de la vie.
« Cela a complètement changé ma mentalité. En Angleterre, le football est partout, il y a une telle pression, tout le monde en parle constamment. Ici, on peut s’échapper un peu. Je peux jouer, m’entraîner chaque jour, puis sortir et mener une vie normale. »
Carroll suit des cours de français et plaisante sur son accent Geordie, qui ne l’empêche pas de communiquer avec ses coéquipiers. Il est devenu une figure clé dans le projet de remontée du club bordelais.

Le rêve de jouer jusqu’à 40 ans
Andy Carroll a fêté ses 36 ans en janvier. Sous contrat pour encore trois saisons, il vise désormais à continuer sa carrière jusqu’à la quarantaine. Malgré des blessures nombreux qui l’ont éloigné des terrains, il profite aujourd’hui pleinement de cette chance rare.
« J’ai eu beaucoup de blessures, et c’est triste de penser aux matches manqués et aux critiques souvent infondées. Tous ceux qui me connaissent savent que je veux simplement jouer au football. Maintenant que j’en ai la possibilité à 36 ans, j’en profite pleinement, c’est fantastique. »

Un œil sur Newcastle et l’avenir en management
Récemment, Carroll a assisté à la finale de la Carabao Cup au stade de Wembley, où ses anciens clubs Newcastle et Liverpool s’affrontaient. Newcastle a remporté son premier trophée national depuis 70 ans, sous la houlette d’Eddie Howe.

Il loue les qualités de l’entraîneur : « Eddie m’a vraiment impressionné. Ce qu’il a fait à Bournemouth également, c’est incroyable. Tous les joueurs à Newcastle parlent de lui en bien, on voit clairement que chacun veut jouer pour ce coach. »
Son ami et ancien coéquipier Kevin Nolan, devenu entraîneur de Northampton Town en League One, représente un exemple pour Carroll qui considère l’idée d’une carrière future en tant que coach ou manager.
« Je pourrais envisager ça. Quand Kevin a pris ce poste, je pensais que ça allait être mon coup de téléphone pour me dire ‘Viens, ça t’intéresse’, mais ce n’était pas le cas. Ce n’est pas pour tout de suite, j’espère, mais on verra si le coaching ou le management font partie de l’avenir. Pour le moment, ma priorité reste de jouer au football et de prendre du plaisir. »








