Manchester United s’apprête à vivre un été particulièrement éprouvant en raison d’un programme de déplacements intensifs à travers plusieurs continents. Le club anglais prévoit d’organiser des matchs amicaux post-saison en Asie, notamment en Malaisie et à Hong Kong, ce qui pourrait contraindre ses joueurs à parcourir des dizaines de milliers de kilomètres lors de l’inter-saison.
Un été de voyages à travers le monde
Manchester United a programmé des rencontres amicales dans des zones géographiques très éloignées, ce qui place ses joueurs face à un calendrier marathon. Après la fin de la saison 2024-2025 de Premier League, les Red Devils pourraient disputer un match contre une sélection « All-Star » à Kuala Lumpur le 28 mai, avant de se rendre à Hong Kong. Ce projet permettrait au club de générer environ 9,5 millions d’euros, un montant important dans une ère où les propriétaires cherchent à renforcer les finances du club.
Selon les plans, l’équipe devra ensuite rejoindre l’Europe pour préparer la prochaine saison sans réelle coupure, en raison d’une tournée en Suède le 19 juillet contre Leeds à Stockholm, puis enchaîner avec le Premier League Summer Series aux États-Unis, qui débute le 26 juillet, avec des matchs à New Jersey, Chicago et Atlanta.
Une charge de travail préoccupante pour les joueurs
Ce calendrier impose des déplacements d’une ampleur exceptionnelle, notamment pour certains joueurs internationaux tels qu’Alejandro Garnacho et Manuel Ugarte. Ces derniers sont jugés particulièrement susceptibles d’être affectés par ce niveau de charge physique et logistique.
Garnacho, ailier prometteur de Manchester United, pourrait représenter l’Argentine en Copa America 2024, avec des matchs au Chili le 4 juin puis à Buenos Aires contre la Colombie le 9 juin, soit peu de temps après les amicaux en Asie. Manuel Ugarte, lui, devrait disputer les éliminatoires de la Coupe du Monde avec l’Uruguay, à Asuncion contre le Paraguay le 4 juin, puis contre le Venezuela à Montevideo le 9 juin, ce qui complique encore son programme de déplacements.
D’après des sources proches des joueurs, relayées par la presse britannique, ils seraient « alarmés » à l’idée de parcourir des distances aussi importantes, estimées à environ 61 000 kilomètres pour Garnacho et 60 000 kilomètres pour Ugarte, en naviguant entre l’Europe, l’Asie, l’Amérique du Sud et l’Amérique du Nord.
Le contexte économique et sportif du club
Le club de Manchester, sous l’impulsion de Sir Jim Ratcliffe et de son groupe Ineos, met un accent particulier sur l’augmentation des revenus et la réduction des coûts. La popularité de Manchester United en Asie du Sud-Est, amplifiée par un partenariat avec Malaysia Airlines, sert ainsi de levier financier.
Ce type de tournées lucratives à l’étranger n’est pas inédit dans le football européen, même si elles suscitent régulièrement des critiques, notamment en raison de la fatigue accumulée par les joueurs et du risque de burn-out. Des clubs comme Tottenham ou Newcastle ont déjà fait face à ces controverses après avoir participé à des événements similaires dans des destinations lointaines.









