Le chef des arbitres, Howard Webb, a récemment révélé aux clubs de l’EFL les salaires moyens des officiels en Premier League, suscitant un débat sur le financement et l’avenir du corps arbitral britannique.
Des salaires élevés chez les arbitres de Premier League
Dans une présentation claire et sans détour, Howard Webb, directeur général du PGMOL (Professional Game Match Officials Limited), a annoncé que les arbitres de Premier League perçoivent en moyenne près de 280 000 € par an. Ce montant représente presque le double de ce que gagnent les arbitres évoluant en Championship.
Pour être précis, ce chiffre comprend non seulement le salaire de base, mais aussi les charges sociales, les primes basées sur la performance et les indemnités liées aux matchs. En réalité, le salaire de base moyen se situerait plutôt autour de 210 000 €.
Accompagné par la directrice des opérations Danielle Every, Howard Webb a souligné l’importance des investissements récents en formation, notamment sur la technologie VAR, qui ont permis d’élever le niveau des arbitrages. Toutefois, il a aussi signalé plusieurs problématiques liées au système actuel.
La répartition des salaires selon les divisions
Howard Webb a détaillé la rémunération moyenne des officiers selon leur niveau :
- Premier League : Environ 280 000 € par arbitre parmi les 21 membres du groupe sélect.
- Championship : 140 000 € pour les 18 arbitres du groupe deux, avec une rémunération d’environ 128 000 € pour les arbitres assistants.
- Leagues One et Two : Environ 35 000 € par an pour les 29 membres du groupe de développement.
Ces chiffres reflètent une augmentation majeure des coûts de fonctionnement du PGMOL, qui ont doublé en huit ans, passant de 19 millions à près de 40 millions d’euros prévus cette année.
Une situation financière préoccupante pour le PGMOL
Malgré une recette totale de 37 millions d’euros provenant notamment de la Premier League, la FA, l’EFL et la Women’s Professional League, le PGMOL prévoit un déficit de 3 millions d’euros cette année. Si le financement actuel reste inchangé, la structure s’attend à une perte totale avoisinant 27 millions d’euros sur les cinq prochaines années.
Ce déficit est attribué en partie à l’inflation et à un programme d’entraînement renforcé coûtant 12 millions d’euros par an, englobant diverses formations, y compris sur le VAR.
Par ailleurs, Webb a évoqué un problème majeur lié au manque de renouvellement des arbitres, avec un taux de rotation annuel d’à peine 3 %, bien en dessous de l’objectif de 10 %. Ce phénomène limite la progression des jeunes officiels vers les niveaux supérieurs.
Réformes envisagées et défis à venir
Pour faire face à ces enjeux, le PGMOL souhaite fusionner les groupes un et deux, tout en mettant en place un système de « sorties gérées » sur les 18 prochains mois. L’objectif est de créer une culture de haute performance, d’améliorer les standards sur et en dehors du terrain, et de rendre l’organisation plus crédible et durable.
Un autre point sensible mentionné lors de la présentation concerne les conséquences d’un litige fiscal avec le HMRC (Her Majesty’s Revenue and Customs). En effet, le PGMOL a perdu une bataille en Cour Suprême relative au statut des officiels à temps partiel, s’exposant à une facture estimée à 700 000 €.
Réactions mitigées des clubs face à ces révélations
Les réactions à la présentation de Howard Webb ont été diverses. Si certains ont reconnu la nécessité d’investir davantage dans la formation et l’amélioration des performances arbitrales, d’autres insistent pour que les fonds supplémentaires soient utilisés efficacement, notamment en évitant la prolifération administrative.
Le débat sur les salaires des arbitres de Premier League continue donc de faire surface, avec à la clé des décisions importantes qui impacteront le futur du football professionnel au Royaume-Uni.












