Après près de dix ans d’investigations et un premier acquittement, Michel Platini et l’ancien président de la FIFA, Sepp Blatter, ont de nouveau été relaxés par la justice suisse ce mardi. Cette décision en appel vient clore une affaire de paiement suspect ayant profondément marqué le monde du football.
Un acquittement confirmé en appel par la justice suisse
Michel Platini et Sepp Blatter ont été une fois encore acquittés par la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral, réunie à Muttenz, dans le nord-ouest de la Suisse. Cette décision fait écho au jugement rendu en première instance en 2022, qui avait également suivi un non-lieu. Pourtant, le parquet avait requis 20 mois de prison avec sursis à l’encontre des deux hommes début mars, invoquant une escroquerie liée à un paiement controversé.
Michel Platini se dit « soulagé » après cette victoire judiciaire
« Mon honneur est revenu », a déclaré Michel Platini à sa sortie de la Cour d’appel. Le triple Ballon d’Or a exprimé son soulagement après une décennie d’acharnement judiciaire, qu’il a attribué à la FIFA et à certains procureurs suisses. Il a réaffirmé sa position : les 2 millions de francs suisses versés par la FIFA début 2011, soit environ 1,8 million d’euros, représentaient selon lui un reliquat de salaire pour un travail de conseiller effectué entre 1998 et 2002. Platini démentait avoir présenté une fausse facture ou commis une quelconque escroquerie.
Accusations de manœuvres pour empêcher sa présidence à la FIFA
Lors de la clôture du procès en appel, Michel Platini a refusé de faire une ultime déclaration, expliquant que ses mots seraient trop empreints de colère. Il a cependant souligné qu’il avait toujours considéré cette affaire comme une tentative délibérée visant à l’écarter de la présidence de la FIFA, poste qu’il convoitait en 2015 avant que le scandale n’éclate. À présent âgé de 69 ans, il estime ne plus avoir les ambitions pour postuler à des responsabilités dans le football mondial.
Ce paiement controversé avait entraîné sa suspension disciplinaire, mettant fin brusquement à son parcours à la présidence de l’UEFA. Cette mise à l’écart avait facilité l’accession de Gianni Infantino, alors son bras droit, à la tête de la FIFA en février 2016. Infantino a depuis été réélu à plusieurs reprises et son mandat court jusqu’en 2027.
Platini a souligné que pour ses opposants, « c’était le temps qui comptait » plus que l’argent. « Ils m’ont écarté pendant dix ans », a-t-il déclaré. Il a également critiqué l’absence de la FIFA lors de cette nouvelle audience d’appel à Muttenz, tandis que le représentant de la FIFA s’était montré très actif lors du premier procès. « Ils savent très bien qu’ils ont gagné. On le sait », a-t-il ajouté.








