Accusations de saluts nazis : les supporters croates relaxés

Des accusations de saluts nazis insuffisamment fondées

Le parquet de Seine-Saint-Denis, compétent pour le stade où s’est déroulée la rencontre, a précisé que les images vidéo analysées ne permettaient pas de caractériser avec certitude des gestes en lien avec des saluts nazis. « Les vidéos n’apparaissent pas probantes et montrent davantage des gestes de supporters que des saluts nazis », a expliqué le ministère public, qui a décidé de classer sans suite les procédures à l’encontre des sept personnes placées en garde à vue.

Contexte des interpellations pendant le match

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait annoncé sur le réseau social X l’arrestation de ces sept individus incriminés pour avoir produit des saluts nazis durant la rencontre. Selon une source policière, une dizaine d’ultras croates auraient réalisé ces gestes controversés au début du match, lors de l’hymne national, puis de nouveau en première période.

La rencontre, qui s’est soldée par une qualification de l’équipe de France aux tirs au but pour les demi-finales de la Ligue des Nations, a attiré environ 400 ultras croates présents à Saint-Denis.

Hooliganisme et sanctions à l’encontre des supporters croates

Face à la persistance des incidents liés au hooliganisme, la Croatie lutte depuis plusieurs années contre les comportements violents et les symboles extrémistes dans ses tribunes. En octobre 2023, huit supporters avaient été condamnés à des peines allant jusqu’à deux mois de prison ferme par un tribunal croate, pour avoir glorifié le régime pro-nazi oustachi lors d’une rencontre contre la Turquie.

La Fédération croate de football (HNS) a régulièrement condamné l’usage d’insignes oustachis et les saluts nazis de certains supporters. La FIFA a également infligé plusieurs amendes à la fédération croate pour des comportements racistes de sa part de sa base de supporters.