Darmanin défend l’interdiction du voile dans le sport

Des échanges tendus au sein du gouvernement

Samedi 22 mars, Elisabeth Borne déclarait dans le journal Le Parisien ne pas avoir « aucune leçon à recevoir de personne sur les sujets liés à la laïcité ». Une affirmation à laquelle Gérald Darmanin a riposté dès le lendemain en précisant sur BFMTV : « Je n’ai aucune leçon non plus à recevoir de République, de fraternité et de respect de l’autre ». Cette vive réaction souligne les dissensions persistantes entre les ministres sur cette question sensible.

La veille, Gérald Darmanin avait déjà critiqué la ministre des Sports, Marie Barsacq, pour ce qu’il qualifiait de « naïveté » face aux « amalgames » autour du port du voile, n’hésitant pas à remettre en question la présence de certains ministres au sein du gouvernement sur ce sujet.

Une position ferme sur le port du voile dans le sport

Le ministre de la Justice défend avec vigueur l’interdiction des signes religieux dans les compétitions sportives. Sur BFMTV, il a dénoncé ce qu’il considère comme une « naïveté collective » face à l’entrisme islamiste. Selon lui, le port du voile chez des filles de 11 à 13 ans pratiquant un sport n’est pas anodin : « On parle d’un sujet très important : est-ce que porter le voile à 11, 12, 13 ans, quand on fait du sport, c’est de l’entrisme islamiste ou est-ce que ça ne l’est pas ? (…) Je pense qu’il y a de la naïveté générale à penser que ce n’est pas de l’entrisme. »

L’entrisme dans la société française : une réalité selon Darmanin

Le ministre ne s’arrête pas à la seule question sportive et élargit son propos à l’ensemble de la société française, insistant sur le fait que l’entrisme est bien présent dans le pays. Il précise : « Je pense que oui et ne pas le voir, de manière générale – et ça ne s’adresse pas à madame Borne ou à d’autres – est une forme de naïveté collective. »