Jon Dahl Tomasson s’est imposé comme une figure emblématique du renouveau du football suédois, après avoir quitté Blackburn Rovers en raison de coupes budgétaires drastiques. Son départ, initialement critiqué, s’est révélé être une décision judicieuse qui a permis au sélectionneur danois d’apporter une nouvelle dynamique à la sélection nationale suédoise.
Un départ nécessaire de Blackburn face à des contraintes budgétaires
Il y a 13 mois, Jon Dahl Tomasson a demandé à quitter Blackburn Rovers, club confronté à des restrictions budgétaires sévères imposées par ses propriétaires Venky’s. Malgré un premier exercice prometteur où l’équipe avait frôlé les barrages d’accession en Premier League, les réductions supplémentaires ont rendu impossible toute perspective de construction à long terme.
« Lors de ma première saison à Blackburn, nous avons résisté aux coupes budgétaires et n’avons été privés des play-offs que pour un but de différence », explique Tomasson. « C’était la meilleure performance du club depuis plus d’une décennie, et nous avons également réalisé la meilleure course en coupe depuis des années. J’aimais beaucoup les gens autour du club, mais avant ma deuxième saison, le budget a été amputé encore plus sévèrement. Ce n’était plus le projet auquel j’avais adhéré et j’ai demandé à partir. »
Son successeur, John Eustace, n’a tenu qu’un an avant de partir pour Derby, soulignant les difficultés du club à repartir sur de bonnes bases.
La métamorphose du football suédois sous la houlette de Tomasson
Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe nationale suédoise il y a un an, Jon Dahl Tomasson a profondément transformé une sélection jusque-là sous-performante. La Suède s’est illustrée comme l’une des équipes les plus spectaculaires de la Ligue des Nations, en inscrivant 19 buts en six matchs et en atteignant la montée en Ligue B.
« Notre objectif est la Coupe du Monde », affirme le technicien de 48 ans, qui vise la compétition mondiale après l’échec des précédentes qualifications pour le mondial au Qatar et l’Euro. « Ce n’est pas facile, évidemment. La Suède n’est pas tête de série et ne fait pas partie des favorites de son groupe. Il faut rester réaliste et humble, mais nous avons un plan, une équipe travailleuse, un esprit collectif remarquable et de grandes ambitions. »
Un style de jeu renouvelé, plus offensif et attractif
Jon Dahl Tomasson a audacieusement abandonné le traditionnel 4-4-2 suédois pour insuffler un style nouveau et séduisant. Avec des joueurs clés comme Alexander Isak, attaquant de Newcastle, et Viktor Gyökeres, évoluant à Sporting Lisbonne, la Suède propose désormais un football fluide et offensif.
« Nous avons opéré une vraie révolution de système », décrit-il. « Notre jeu est désormais rapide, porté vers l’avant, agressif et surtout très plaisant à regarder. En six matchs de Ligue des Nations, nous avons créé 152 tirs et inscrit plus de buts que toute autre nation, avec 19 réalisations. »
Son objectif principal est clair : construire une équipe gagnante qui prône un football positif et esthétique pour ravir les supporters.









