Les origines de Fede Valverde, star du Real Madrid à Montevideo

Les racines de Fede Valverde à La Unión

Sandra García, voisine proche de la famille Valverde, témoigne : « Je jouais toute la journée avec mon fils Gastón. Ces rues sont à l’origine de ce qu’est aujourd’hui Fede. » La Unión, un quartier populaire de Montevideo, demeure le berceau du ‘8’ madrilène. Face à l’ancienne maison familiale, habitée désormais par le frère de Fede, Sandra partage son souvenir du jeune garçon :

« Fede a toujours été très calme, gentil et humble, comme il l’est encore aujourd’hui. Il passait tout son temps à frapper un ballon contre le mur, c’était sa passion, et il jouait des heures avec mon fils. » Gastón, qui reste à ce jour le meilleur ami de Fede, l’accompagne d’ailleurs à Madrid où il exerce son propre métier.

Selon Sandra, le rêve de Fede de devenir footballeur date de son plus jeune âge : « Depuis qu’il est petit, Fede voulait être joueur. Il mérite ce qu’il vit aujourd’hui, grâce à sa détermination mais aussi au soutien constant de sa mère Doris, qui a travaillé sans relâche pour que son fils ne manque de rien. »

Premiers pas sur les terrains : Estudiantes de La Unión

À seulement trois rues de cette maison, Fede se rendait chaque jour à son premier club. Carlos Borges, président d’Estudiantes de La Unión, évoque ces débuts : « Il avait peut-être même encore des couches. » Le club, modeste, a perçu environ 10 400 € au titre des droits de formation lors du transfert de Fede entre Peñarol et le Real Madrid.

Recruté par Estudiantes le 3 mars 2001, alors qu’il n’avait pas encore trois ans, Valverde jouait avec une catégorie supérieure faute de joueurs de son âge. Il est resté dans ce club jusqu’à dix ans, avant de rejoindre Peñarol pour la section ‘baby fútbol’. À partir de 13 ans, il intègre les équipes jeunes du prestigieux club uruguayen.

Borges raconte : « Il venait de chez lui tous les jours et jouait en tant que milieu de terrain. À l’époque, le terrain était en terre, souvent boueux lorsqu’il pleuvait, aujourd’hui il est en gazon naturel, bien que très rudimentaire. »

Un surnom révélateur et l’émergence d’un talent

Fede Valverde était un garçon très réservé. Ce fut dans ce club qu’il reçut son surnom de « Pajarito » (petit oiseau), en raison de sa silhouette fine. Borges se souvient : « Nous ne pensions pas qu’il irait aussi loin, bien qu’il fut celui qui se démarquait le plus, même lorsqu’il jouait avec des catégories supérieures. »

Valverde brillait aux côtés d’un autre jeune du club, Federico Biestro, également originaire de cette génération. Curieusement, Biestro vit aujourd’hui à Madrid où il exerce comme journaliste. Borges conclut : « Nous sommes très fiers de Valverde. Nous espérons qu’il viendra bientôt saluer les jeunes du club. Cela serait un honneur de pouvoir donner son nom à ce terrain qui l’a vu grandir. » Un rendez-vous encore en suspens entre le prodige madrilène et Estudiantes de La Unión.