Elisabeth Borne a vivement réagi aux débats récents au sein du gouvernement concernant le port du voile dans le sport en France. Face aux critiques de Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, la ministre a affirmé son point de vue avec fermeté, soulignant son engagement sur les questions de laïcité.
Une défense ferme de la laïcité et du port du voile dans le sport
Dans une interview accordée au Parisien le 22 mars 2025, Elisabeth Borne a tenu à répondre clairement aux accusations portées par certains membres du gouvernement. Elle a déclaré n’avoir « aucune leçon à recevoir de personne sur les sujets liés à la laïcité ».
La ministre a rappelé sa position : « Je dis qu’il faut interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives. Mais il faut que l’on prenne ce problème dans sa globalité ». Selon elle, au-delà de la simple interdiction, il est essentiel de lutter contre « la progression de l’entrisme dans la société ».
Une vision globale contre les réponses simplistes
Elisabeth Borne a critiqué ce qu’elle qualifie de « réponses toutes faites et des slogans », insistant sur la nécessité d’une approche réfléchie et mesurée. Elle affirme porter la voix d’un « bloc central qui refuse des réponses simplistes », affirmant que le débat ne doit pas se réduire à du bruit médiatique, mais bien à des actions concrètes pour faire avancer le pays.
Cette prise de position souligne les tensions au sein du gouvernement français sur des questions sensibles mêlant sport, religion et laïcité, incarnation d’un débat sociétal plus large.
Polémique autour de la commande d’une version revisitée de La Belle et la Bête
Dans le même temps, Elisabeth Borne s’est exprimée sur une autre controverse récente : l’annulation d’une commande de 800 000 exemplaires d’une version modernisée du conte « La Belle et la Bête », destinée aux élèves de CM2. Ce projet, illustré par l’auteur de bande dessinée Jul, a déclenché une polémique intense.
La ministre considère que les propos de Jul sont « diffamatoires ». Toutefois, elle ne souhaite pas engager de procédure judiciaire, malgré les accusations du dessinateur dénonçant une « décision politique » qu’il qualifie de « censure » fondée sur des « prétextes fallacieux ».










