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Et s’il y avait deux équipes représentant la France lors de la Coupe du monde 2026 ? La Nouvelle-Calédonie, territoire d’outre-mer, rêve désormais de rejoindre la grande fête du football mondial en affrontant la Nouvelle-Zélande dans le cadre des qualifications de la zone Océanie. Un exploit qui permettrait aux Cagous de fouler les terrains du Mondial en Amérique du Nord l’été prochain.
Une équipe nationale indépendante reconnue par la FIFA
Contrairement à d’autres collectivités françaises comme la Martinique, la Guadeloupe ou la Guyane, qui ne disposent pas d’une reconnaissance directe auprès de la FIFA, la Nouvelle-Calédonie possède sa propre fédération affiliée à la FIFA depuis 2004. Cette distinction lui octroie le droit de participer aux compétitions internationales majeures sous sa propre bannière, et non pas sous celle de la Fédération Française de Football (FFF).
La FIFA compte aujourd’hui 211 fédérations membres, un nombre supérieur au nombre d’États reconnus par l’ONU, ce qui explique la possibilité pour des territoires comme la Nouvelle-Calédonie de disputer la Coupe du monde à titre indépendant. Ainsi, après avoir obtenu son affiliation officielle, l’archipel peut espérer décrocher sa place au Mondial 2026.
Un statut similaire à celui des îles Féroé et Gibraltar
L’article 11 des statuts de la FIFA stipule que « avec l’accord de l’association membre du pays dont elle dépend, une association d’une région n’ayant pas encore obtenu l’indépendance peut également demander l’admission à la FIFA ». La Nouvelle-Calédonie est un membre associé de la FFF depuis décembre 2024, ce qui officialise son autonomie sportive aux yeux du football international.
Cette situation s’apparente à celle des îles Féroé, dépendantes du Danemark, ou de Gibraltar, territoire britannique, qui possèdent leurs propres sélections nationales reconnues et compétitives dans les compétitions continentales et mondiales.
De surcroît, la Nouvelle-Calédonie bénéficie d’une large autonomie administrative dans la gestion du sport. Selon la législation française, l’archipel est compétent en matière de réglementation des activités sportives, d’organisation d’infrastructures et de manifestations locales, ce qui justifie cette indépendance institutionnelle dans le sport.
Un défi sportif immense face à la Nouvelle-Zélande
Classée 152e au classement FIFA, la sélection calédonienne doit maintenant surmonter un obstacle de taille : la Nouvelle-Zélande, 89e au classement mondial et leader incontesté de la zone Océanie depuis le départ de l’Australie vers les qualifications asiatiques. Seules les îles Salomon, à la 147e place, lui tiennent un tant soit peu tête dans la région.
Le défi est considérable pour une équipe essentiellement composée de joueurs évoluant en Régional 1, la sixième division du football français. Le Tahitien Marama Vahirua, avant le match décisif, soulignait d’ailleurs que « pour qu’une équipe de ce niveau batte une formation professionnelle comme la Nouvelle-Zélande, il faudrait une intervention divine ». Malgré la difficulté, l’entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, originaire de Nouvelle-Calédonie, savoure l’idée d’un possible exploit : « Même si le défi est immense, c’est fantastique de se dire qu’on pourrait participer à la Coupe du monde. »
source:https://www.francetvinfo.fr/coupe-du-monde/football-pourquoi-la-nouvelle-caledonie-a-sa-propre-equipe-nationale-et-peut-rever-de-disputer-le-mondial-aux-cotes-de-la-france_7143555.html#xtor=RSS-3-%5Blestitres%5D
