Football et police - un débat sur le coût de la sécurité

Football et police : un débat sur le coût de la sécurité

Le football, une cible des forces de police : analyse des coûts de sécurité.

Royaume-Uni

Le débat sur le coût de la sécurité dans le football prend une tournure controversée, notamment sous l’impulsion du Chef de la Police Mark Roberts. Ce dernier soutient que les clubs devraient couvrir l’intégralité des coûts de police lors des matchs, une affirmation qui soulève de nombreuses questions sur le rôle et le financement de la police en lien avec le sport national.

Une proposition contestable

Mark Roberts avance que le paiement total des frais de sécurité par les clubs permettrait d’affecter 1 200 policiers supplémentaires dans les rues. Cependant, cette solution semble simpliste et ne prend pas en compte les enjeux réels liés à la sécurité. En effet, utiliser le football comme un moyen de pression politique ne fait qu’engendrer irritation et désappointement, surtout quand on considère la contribution de ce sport à l’économie nationale, qui s’élève à plus de 5 milliards d’euros par an.

Une contribution significative

Actuellement, la police dépense environ 56 millions d’euros en coûts liés au football, ce qui ne représente qu’un très faible pourcentage des recettes fiscales générées par ce sport. Les chiffres sont clairs : le football contribue à hauteur de 30 % aux 17 milliards d’euros des coûts de police en Angleterre. Ainsi, il est injuste de faire passer le football pour un fardeau économique alors qu’il génère d’importantes ressources fiscales.

Un lien économique qui mérite d’être reconnu

Au-delà des prélèvements fiscaux, le football participe aussi à l’économie locale. Les clubs de Premier League, par exemple, engendrent plusieurs centaines de millions d’euros grâce à l’afflux de spectateurs. En réunissant les recettes des 20 clubs, cela représente potentiellement 6 milliards d’euros de revenus supplémentaires pour l’État. Cette réalité économique devrait inciter les forces de police à repenser leur argumentation.

Un outil politique à double tranchant

Utiliser le football comme un outil de négociation pour obtenir des financements pour la police est à la fois audacieux et dangereux. Si les autorités commencent à considérer le football comme un moyen de financer leurs activités, cela pourrait avoir des conséquences néfastes sur l’une des plus grandes réussites sportives du pays. La dérive opportuniste pourrait mener à des restrictions sur la Premier League, qui est déjà un modèle de succès à l’échelle mondiale.

Les risques d’une vision unidimensionnelle

La situation devient d’autant plus préoccupante si un régulateur indépendant, désigné par le gouvernement, ne reconnaît pas la contribution du football aux finances publiques. Un tel manque de perspective serait préjudiciable non seulement au football, mais également à l’économie plus large. L’idée que le football coûte des policiers alors qu’il finance leur personnel est complètement à rebours des réalités budgétaires.

Le football, un vecteur de morale collective

Enfin, rappelons que le football a joué un rôle crucial dans le renforcement du moral du pays durant les périodes difficiles, comme pendant les restrictions liées à la pandémie de Covid-19. Dans ces moments, le football n’était pas simplement un divertissement, mais un symbole d’espoir pour de nombreux citoyens.

Football et sécurité

Conclusion sur le débat actuel

Il est clair que la question des coûts de sécurité liés au football nécessite une réflexion plus nuancée et informée. Le football ne doit pas être le bouc émissaire d’une demande croissante de financements pour des services qui, en réalité, bénéficient aussi de l’énorme richesse que ce sport apporte à la société.

Football | Police | Sécurité | Premier League | Mark Roberts | Royaume-Uni
source:https://www.dailymail.co.uk/sport/football/article-14515499/SIMON-JORDAN-Football-clubs-pay-policing-utter-nonsense.html?ns_mchannel=rss&ns_campaign=1490&ito=1490

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *