Dans une interview exclusive, la latérale anglaise Lucy Bronze, joueuse emblématique de Chelsea et de l’équipe nationale, évoque comment une chirurgie oculaire et la pose d’une lentille implantable ont transformé sa vision, lui permettant de prolonger sa carrière au plus haut niveau.
Une décision décisive pour la vision
Lors de la Coupe du Monde 2023, Lucy Bronze, joueuse la plus capée de l’équipe d’Angleterre, a fait face à des problèmes avec ses lentilles de contact. En Australie, la situation a atteint un point critique. « J’ai commandé des lentilles, mais ce n’étaient pas les bonnes, car c’était une autre marque », explique-t-elle. « Il y a eu un match où mes yeux étaient si irrités et larmoyants. »
À la fin du tournoi, elle a réalisé qu’elle ne pouvait plus supporter cette situation. Bien que réticente à l’idée de subir une intervention chirurgicale au laser, le caractère réversible du procédé de pose de la lentille implantable la rassurait.
Une intervention rapide et efficace
Bronze a subi l’implantation d’une lentille Collamer (copolymère de collagène) lors de la trêve hivernale. Cette procédure, qui ne nécessite pas l’ablation de tissu cornéen, lui a permis de retrouver une vision plus claire en moins d’une heure. « Je suis sortie et j’ai pu voir », se remémore-t-elle.
Elle évoque avec étonnement comment une carrière aussi brillante a été perturbée par des problèmes de vision, rendant certaines situations sur le terrain difficiles à gérer. « Il y a eu des réflexions, des choses comme ça », raconte-t-elle. « Je me souviens d’un match à Bristol où j’ai perdu une lentille après que quelqu’un m’a accidentellement effleuré l’œil. »
Un changement significatif sur le terrain
Pour le public, cette transformation peut passer inaperçue, mais pour Bronze, cela a radicalement changé son expérience de jeu. « Cela fait une grande différence sur le terrain en termes de rapidité de réaction », explique-t-elle. « C’était surréaliste de voir les choses plus clairement, et ma vision est même meilleure qu’elle ne l’était avant. »
Avec le temps, elle a compris que le football évolue. « Je réalisais que je devais travailler sur ma vision du jeu, car il est plus probable de perdre ses attributs physiques que ses capacités cognitives », souligne-t-elle.
Un parcours vers l’évolution
Lucy a vu son jeu évoluer, surtout durant son passage à Manchester City, où elle a appris à s’impliquer plus en tant que milieu de terrain. « Les meilleurs milieux ne sont pas nécessairement les plus rapides, mais ceux qui peuvent anticiper et lire le jeu », dit-elle. À Barcelone, elle a aussi diversifié son rôle, jouant même en défense ou comme ailier.
La volonté de rester au sommet
À 33 ans, Bronze se concentre sur sa capacité à « lire le jeu » et à tirer le meilleur des autres joueurs. Elle admet être devenue « obsédée par la récupération » et utilise fréquemment des bains de glace pour optimiser son état physique. « Je ne veux pas que ces jeunes joueurs me dépassent. Regarde Cristiano Ronaldo et comment il a pris soin de son corps », indique-t-elle.
Son approche a changé avec l’âge, elle n’hésite plus à prendre du temps pour se reposer au lieu de « surmener » son corps, une leçon précieuse acquise au fil des années.









