
Les Ultras du Football Argentin au Cœur des Manifestations Violentes
Des affrontements éclatent à Buenos Aires lors de manifestations où les ultras du football se mêlent aux retraités. Plus de 124 arrestations.
Le mercredi 12 mars 2025, à Buenos Aires, une manifestation de retraités a pris une tournure inattendue lorsque des centaines de supporters des principaux clubs de football argentins se sont joints à la mobilisation pour exprimer leur solidarité face aux difficultés économiques sous le gouvernement du président Javier Milei. Cette union entre retraités et ultras a été marquée par des affrontements violents avec les forces de l’ordre.
Scènes de Violence
Aux alentours de 17 heures, des échauffourées ont éclaté, provoquées par une réaction brutale de la police qui a utilisé des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des balles en caoutchouc pour disperser la foule. Le média El País América a rapporté que la police a agi sans distinction, provoquant des conflits et des blessures parmi les manifestants.
Un rapport du journal Página 12 a dénoncé une intervention menée par une police incapable de faire la distinction entre manifestants pacifiques et fauteurs de troubles, entraînant ainsi des violences généralisées. Plus de 124 personnes ont été arrêtées, dont 46 ont été blessées, parmi lesquelles 26 agents de police, selon les chiffres officiels.
Réactions du Gouvernement
Pour le gouvernement de Javier Milei, cette manifestation illustre un défi urgent. Les autorités pointent du doigt les *barrabravas*, des supporters réputés pour leur violence, en les qualifiant de responsables des troubles survenus pendant la manifestation. La volonté d’instaurer une loi contre ces groupes de supporters fait partie de la réponse politique à cette situation chaotique.
Contexte Économique
Cette mobilisation des retraités fait partie d’un rituel hebdomadaire pour dénoncer une baisse significative de leur pouvoir d’achat, exacerbée par les décisions politiques du gouvernement. Les retraités argentin subissent durement les conséquences d’une politique économique jugée sévère, soulignant ainsi le climat tendu régnant actuellement en Argentine.