Des clubs brésiliens, dont Palmeiras, ont récemment exprimé leur indignation face à un nouvel incident de racisme survenu durant un match en Amérique du Sud. Ils ont adressé une lettre à la FIFA et à la CONMEBOL afin d’exiger des mesures concrètes contre ce fléau.
Appel à l’action après un incident choquant
Cette lettre de 19 pages, consultée par *The Athletic*, fait suite aux abus racistes dirigés contre Luighi, un attaquant des moins de 20 ans de Palmeiras, lors d’un match de la CONMEBOL Libertadores U20 contre Cerro Porteno au Paraguay, le 6 mars. Luighi, âgé de 18 ans, a été vu en larmes après que des supporters adverses ont chanté des slogans racistes et effectué des gestes inappropriés. Sur les réseaux sociaux, il a exprimé que ces abus “blessent l’âme”.
Les revendications des clubs brésiliens
Dans leur lettre, les clubs brésiliens soulignent la nécessité d’adopter de nouvelles mesures pour lutter contre le racisme de manière urgente. Ils veulent que les demandes des clubs, mais aussi celles des joueurs et autres victimes, soient entendues. Ils espèrent que le cas de Luighi soit le dernier à être traité de manière aussi désinvolte et sans conséquences.
Sanctions et réactions officielles
Cerro Porteno a écopé d’une amende de 50 000 dollars (environ 47 000 euros) de la part de la CONMEBOL en raison des incidents liés à Palmeiras. De plus, les supporters de l’équipe sont exclus des matchs restants du tournoi Libertadores U20. Le président de Palmeiras, Leila Pereira, a qualifié cette sanction de “absurde”, et la Confédération brésilienne de football (CBF) a déposé une plainte auprès de la CONMEBOL pour que des mesures plus strictes soient prises.
Demandes spécifiques aux autorités
Palmeiras, avec la Liga do Futebol Brasileiro (Libra) et le Condominio Forte Uniao (LFU), a adressé cette lettre au président de la FIFA, Gianni Infantino, au président de la CONMEBOL, Alejandro Dominguez, ainsi qu’aux représentants légaux des fédérations concernées. Ils exigent une réforme immédiate des réglementations de la FIFA et de la CONMEBOL pour instituer des mesures efficaces contre les violence raciale.
Contexte historique et préconisations
La lettre évoque le long historique du racisme dans le football sud-américain et demande la révision des sanctions appliquées par la CONMEBOL et la FIFA. Selon l’Observatoire des Discriminations Raciales dans le Football, 676 cas de racisme ont été rapportés lors des matchs de la CONMEBOL entre 2014 et 2024. Les clubs brésiliens appellent à un affinement des pénalités et à un meilleur suivi éducatif pour prévenir de futurs incidents.
Rendez-vous avec les instances dirigeantes
Les clubs brésiliens souhaitent également organiser une réunion avec la FIFA et la CONMEBOL pour discuter des problèmes soulevés dans leur courrier. Ils réclament l’établissement de sanctions conséquentes comme une amende minimum de 500 000 euros pour les actes de discrimination et une surveillance stricte de l’application des protocoles anti-racisme par la FIFA.
Des mesures déjà en place
En 2018, la FIFA a introduit une approche en trois étapes pour que les arbitres gèrent les chants racistes, comprenant la suspension et, si nécessaire, l’abandon du match. Cependant, la lettre indique que l’arbitre du match entre Palmeiras et Cerro Porteno n’a pas suivi ce protocole. Par ailleurs, en 2024, la FIFA a introduit un “geste standard mondial” représentant des bras croisés en forme de ‘X’ pour signaler les incidents racistes.










