Lors de ma présence à une course d’Autosport, que ce soit pour le Championnat du Monde d’Endurance (WEC) ou autre, j’aime me rendre sur la piste pour ressentir ce que les voitures produisent. Une certaine élévation est toujours appréciable pour améliorer ma vue et le spectacle. Cela dit, la semaine dernière au Qatar, les circuits ne sont pas vraiment conçus avec des reliefs ; cela n’a pas vraiment d’importance, car cette fois, je n’étais pas là pour regarder, mais pour écouter. Une nouvelle machine a fait son apparition dans la classe Hypercar du WEC lors de [l’ouverture de la saison 2025](https://www.autosport.com/wec/news/how-ferrari-dominated-qatar-wecs-opener/10699811/), et je devais entendre ce son de près.
Aston Martin Valkyrie : un V12 distinctif
Je parle de la Valkyrie Le Mans Hypercar d’Aston Martin, spécifiquement de son moteur V12 atmosphérique de 6,5 litres développé par Cosworth. Les pilotes en parlent depuis un moment. [Harry Tincknell](https://www.autosport.com/driver/harry-tincknell/829977/), le premier à tester la Valkyrie dans sa forme finale, n’hésite pas à m’en faire l’éloge. Il n’est pas gêné d’admettre qu’il est allé sur la piste pour écouter son coéquipier de l’équipe [The Heart of Racing](https://www.autosport.com/team/the-heart-of-racing-team-48119/48122/) derrière le volant, et avec un sourire, bien sûr.
Je n’ai pas été déçu lorsque j’ai exploré divers points d’écoute autour du circuit du Qatar durant les essais. La Valkyrie a un son exceptionnel et constitue un antidote parfait aux turbos peu engageants qui dominent numériquement la grille des Hypercars. Jusqu’à présent, seule la Cadillac avec son V8 de 5,5 litres pouvait se vanter d’être non turbo dans le peloton.
Le son comme élément essentiel
Le bruit est un élément essentiel de l’attrait des sports mécaniques ; c’est toujours ce qui m’a passionné. Ma première présence au Grand Prix de Grande-Bretagne remonte à Brands Hatch en 1978. Bien sûr, le rugissement du Cosworth DFV dominait, mais j’ai pu entendre les bruits des Ferrari et Alfa Romeo à flat-12 et le vaillant V12 de Matra à l’arrière du Ligier, sans oublier l’un des nouveaux turbos de Renault.
Lorsque je me suis assis au bas de Paddock Hill Bend, je pouvais deviner ce qui arrivait avant même de le voir. C’est ainsi que cela devrait être, selon moi, et cela a été le cas pendant plus de 30 ans de reportage sur les courses d’endurance. À ma première visite dans le paddock en 1990, nous avions le V12 de grande capacité de Jaguar, un assortiment de turbos, y compris le V8 de Mercedes et le flat-six de Porsche.
Excitation autour de la Valkyrie
Il y a un véritable enthousiasme autour de cette voiture, et cela ne peut que contribuer à attirer des fans sur le circuit, ainsi que des regards et des oreilles du monde entier vers les télévisions, ordinateurs et téléphones. La large ouverture des espaces du Circuit International de Losail n’était probablement pas l’endroit idéal pour profiter du son de ce V12, surtout avec le vent qui soufflait en tempête. Un espace un peu plus fermé serait plus adapté.
D’ici là, j’attends avec impatience l’arrivée du WEC à Imola en avril, puis à Spa en mai. Je pense que les virages Acque Minerali et Rivazza en Italie ainsi que Eau Rouge suivi de Pouhon en Belgique seront de bons spots pour profiter de ce son unique. Au double gauche descendant à Spa, j’ai ma pierre préférée sur laquelle m’installer lorsque j’arriverai à faire un tour hors du paddock, non seulement pour assouvir ma passion, mais aussi pour apprendre quelque chose.
Un avenir prometteur pour l’endurance
L’arrivée de la Valkyrie dans le WEC et le Championnat IMSA SportsCar, où elle débutera lors des 12 Heures de Sebring ce mois-ci, est un véritable coup de pouce pour les courses d’endurance de haut niveau. L’excitation qui l’entoure ne fera qu’augmenter l’intérêt des fans. Il y aura des passionnés d’endurance avec la même idée que moi lors de Spa. Je redoute un peu que quelqu’un arrive avant moi à ma pierre. Mais peu importe si j’ai le dos tourné à la piste, tant que la Valkyrie est là !












