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Peter Schmeichel, légende du football et gardien emblématique de Manchester United, évoque sans détour son parcours exceptionnel dans le monde du football. Fort de ses succès, il a remporté la Ligue des champions, cinq titres de Premier League et trois FA Cups avec Manchester United, ainsi qu’un championnat d’Europe avec le Danemark en 1992. Aujourd’hui, à 61 ans, Schmeichel se montre réfléchi, portant un regard nouveau sur son enfance et sa carrière.
Un talent spécial
“Il n’y a pas de doute, j’ai été né avec un talent spécial,” déclare-t-il, sans faire preuve de fausse modestie. Schmeichel raconte comment des rencontres cruciales ont jalonné son parcours, l’amenant à se surpasser : “Il y a beaucoup de gens qui naissent avec un talent spécial mais qui ne réussissent pas à atteindre leurs objectifs. Personnellement, chaque fois que j’avais besoin de quelqu’un, cette personne apparaissait dans ma vie pour m’aider à franchir un palier.”
Une confiance inébranlable
Dans un nouveau documentaire captivant sur sa vie, Schmeichel évoque son assurance inébranlable sur le terrain. “J’ai toujours pensé que j’étais supérieur sur le terrain de football,” confie-t-il. Quand on lui demande comment il a développé cette auto-confiance très jeune, il reste pensif : “C’est une question intéressante à laquelle j’ai toujours voulu répondre. Que m’a-t-il rendu ainsi ?”
Les racines familiales
Schmeichel aborde aussi l’héritage complexe de sa famille. Son père, Tolek, a vécu des événements tragiques en Pologne lors de la Seconde Guerre mondiale. “Mon père n’était pas très ouvert sur son passé,” raconte-t-il. Un moment marquant a eu lieu lors d’une promenade à Berlin où son père a partagé, pour la première fois, des anecdotes de son enfance. Il expliqua sa peur et l’angoisse qu’il ressentait en témoignant de la construction du Mur.”
Une force héritable
Schmeichel décrit comment la force de sa mère, qui travaillait comme infirmière, et celle de son père, façonnent sa propre force intérieure. “C’est ce mot qui résonne dans ma tête – force. Pourquoi suis-je si fort ?” interroge-t-il. Malgré les succès, il nous rappelle que son père était aussi un alcoolique en proie à la colère. “Mon père travaillait de nuit, et je ne réalisais pas à quel point son labeur était difficile, comment cela influençait son humeur.”
Les défis en carrière
Schmeichel admet avoir ressenti de la pression à ses débuts. “Je n’ai ressenti de la nervosité qu’une seule fois, lors de mon premier match avec Brøndby dans une demi-finale de Coupe d’Europe en 1987,” se souvient-il. C’est à ce moment-là qu’il a pris la décision de ne plus jamais être nerveux à nouveau. “J’ai compris que j’ai toujours rêvé de moments comme celui-ci. Pourquoi être nerveux ?”
Un regard sur Manchester United
La nostalgie de Schmeichel pour Manchester United est palpable. Il souligne l’importance d’Alex Ferguson dans sa carrière : “Je considère Ferguson comme le meilleur entraîneur de football de tous les temps. Il m’a toujours aidé à m’améliorer.” Schmeichel se remémore également les tensions avec Ferguson, mais il confie : “Il ne m’aurait jamais renvoyé. C’était de l’adrénaline et de la stupidité.”
Réflexions sur l’avenir de United
À propos des problèmes actuels de Manchester United, Schmeichel est franc : “Cela fait mal de voir notre club sombrer. Nous avons eu trop d’entraîneurs, mais manqué de leadership.” Cependant, il exprime son soutien pour Ruben Amorim, concluant qu’il est, pour la première fois depuis longtemps, confiant envers la direction du club.
Une nouvelle vision de la paternité
En vieillissant, Schmeichel constate également une évolution dans sa relation avec ses enfants. “Je suis beaucoup plus détendu. Mes ambitions sont pour leur bien-être. Je veux qu’ils se sentent bien dans leur peau,” affirme-t-il avec un sourire.
source:https://www.theguardian.com/football/2025/feb/20/peter-schmeichel-interview-manchester-united
