Enrico Ciccone dénonce la violence dans le hockey québécois

Enrico Ciccone critique la violence dans le hockey et les propos de Legault sur les bagarres.

France

Enrico Ciccone, ancien joueur de la Ligue nationale de hockey (LNH), a récemment exprimé ses inquiétudes concernant la violence dans le hockey québécois. Son expérience dans ce sport a été marquée par des combats qui ont eu des conséquences dramatiques, y compris des suicides d’anciens camarades tels que Chris Simon et Todd Ewen, ainsi que les problèmes d’addiction de Todd Fedoruk. Les commentaires du premier ministre François Legault sur l’utilité des bagarres pour « venger des coups vicieux » l’ont profondément choqué.

Les déclarations de François Legault

François Legault a fait des remarques controversées après une altercation entre les frères Tkatchuk lors du match Canada-Etats-Unis, joué dans le cadre de la Confrontation des 4 Nations. Il a qualifié de « honteux » de voir des joueurs se battre dès la première mise en jeu, tout en précisant qu’il n’était pas contre les combats, affirmant que parfois « quand on veut se venger d’un coup vicieux, ça peut être une bonne idée ».

Ces propos ont particulièrement touché Enrico Ciccone, qui s’est exprimé sur la situation à l’Assemblée nationale en s’adressant à la ministre du Sport, Isabelle Charest. Lors de ce moment, le premier ministre lui a fait une remarque acerbe, insinuant que Ciccone n’aurait pas eu de carrière sans les bagarres.

Un plaidoyer pour la non-violence

Malgré ses nombreux combats (près de 1500 minutes de pénalités en 374 matchs), Enrico Ciccone est devenu un fervent défenseur de la non-violence dans le sport. Il se rappelle que, dans le passé, les conséquences des bagarres n’étaient pas pleinement comprises. « À l’époque, on ne le savait pas », déclare-t-il, soulignant que la recherche actuelle démontre les effets néfastes des violences physiques sur les joueurs, quel que soit leur âge.

Ciccone ajoute : « Ça prouve qu’à l’âge de 54 ans, je dois démontrer que je suis une personne intelligente et capable de défendre les autres. » Son droit de dénoncer les bagarres, indépendamment de son passé, est pour lui essentiel, surtout pour protéger les jeunes joueurs du Québec.

Les répercussions de la violence

Malgré l’interdiction des bagarres l’an dernier dans la Ligue de hockey junior Maritimes Québec (LHFMQ), la question de la violence dans le hockey demeure cruciale. Un incident récent a mis en lumière la gravité de la situation : un jeune joueur de 18 ans, Ross Campbell, a dû être transporté à l’hôpital après avoir heurté la glace suite à un combat.

Les récentes statistiques montrent que les bagarres ont drastiquement diminué, passant de 106 à 32 incidents après l’instauration du nouveau règlement en 2023-2024. Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, a qualifié de « ridicule » les combats lors de la Confrontation des 4 Nations, tout en admettant son manque de pouvoir face à la LNH.

Un appel à la reconnaissance des problèmes

Enrico Ciccone a tenté de faire entendre sa voix en présentant une motion à l’Assemblée nationale, demandant à tous les députés de reconnaître les « effets néfastes et délétères » de la violence dans le sport. Cependant, la Coalition avenir Québec (CAQ) a refusé de débattre de cette proposition, laissant la question de la violence dans le hockey encore plus d’actualité et contestée.

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source:https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2025-02-19/la-caq-refuse-de-condamner-la-violence-dans-le-sport.php

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