Le verdict final est tombé, sanctionnant la victoire de Manchester City dans l’affaire qui l’opposait à la Premier League concernant les réglementations de sponsoring jugées illégales. Ce dénouement intervient après que Manchester City a lancé une action en justice contre la ligue l’année dernière, contestant les règlements dits des Transactions entre Parties Associées (APT).
Les Transactions entre Parties Associées (APT)
En décembre 2021, suite à l’acquisition de Newcastle United par un fonds souverain saoudien, la Premier League a introduit des règles concernant les APT. Bien que la ligue ne l’ait pas explicitement déclaré à l’époque, ces nouvelles réglementations visaient à empêcher des clubs tels que Newcastle et City de conclure des contrats de sponsoring gonflés avec des entités liées à leurs propriétaires, afin de contourner les régulations financières et d’injecter des fonds dans les clubs pour les dépenses liées aux joueurs et aux salaires. Manchester City avait alors dénoncé ces règles comme injustes et illégales.
Le fonctionnement des APT
Les accords avec des parties apparentées devaient faire l’objet d’une évaluation à la valeur marchande équitable (VMF). Si un accord était jugé comme étant gonflé, il était alors bloqué. Il semble que cela se soit produit à plusieurs reprises, notamment après la prise de contrôle de Newcastle par le Fonds d’Investissement Public d’Arabie Saoudite.
Origine de l’action en justice
En 2023, Manchester City a vu deux contrats de sponsoring larges, avec la compagnie aérienne Etihad Airways et la banque First Abu Dhabi, interrompus sous le système des APT. Ces blocages ont poussé le club à engager une action en justice, affirmant que ces règles, lesquelles ont été modifiées en février 2024, étaient anti-concurrentielles et par conséquent illégales.
Le déroulement du procès
L’affaire a été soumise à un tribunal indépendant composé de trois juristes renommés. Ce panel a jugé trois aspects des règles – notamment le fait que les prêts aux actionnaires n’étaient pas soumis à la même évaluation de la valeur marchande équitable, ce qui les rendait illégaux. City a alors déclaré que cela validait leur position, tandis que le directeur général de la Premier League, Richard Masters, a affirmé que le tribunal avait soutenu les règles dans leur ensemble tout en pointant certains éléments spécifiques à amender. Cela a conduit City à accuser Masters de vouloir « tromper » l’opinion en maintenant que le jugement rendait toutes les règles nulles et non avenues.
Les nouvelles règles introduites
Malgré le jugement initial, la Premier League a continué à avancer et en novembre, elle a proposé des réglementations APT ajustées qui ont été votées par 16 clubs contre 4. City a rapidement contesté cette nouvelle version, obtenant encore une fois l’aval d’un tribunal.
Les conséquences du verdict
Le panel a rendu son verdict final sur le premier défi en portant le constat suivant : l’intégralité des règles était illégale, affirmant ainsi la position de City. Ce jugement a des implications majeures ; cela signifie que pendant trois ans, la Premier League a opéré un système APT nul et non avenu. Par conséquent, tout club ayant vu un contrat bloqué ou réduit durant cette période pourrait intenter une action en justice. City prévoit également de réclamer le remboursement de ses frais, ce qui pourrait atteindre environ 20 millions d’euros, combiné aux coûts de la Premier League. Le même panel se prononcera maintenant sur les nouvelles règles APT, et si le verdict est similaire, cela pourrait ouvrir la voie à des accords significativement plus élevés pour des clubs comme City et Newcastle avec des partenaires liés.











