Rubiales : le procès continue avec des témoignages accablants

Des accusations alarmantes

Albert Luque, ancien directeur sportif de la RFEF, a été accusé d’avoir déclaré dans des messages textes que Jenni Hermoso « monte dans le train pour tuer Rubiales ». Cela a été révélé lors du quatrième jour de l’audience, où Luque, ainsi que d’autres collaborateurs de Rubiales, sont soupçonnés d’avoir contraint Hermoso à soutenir publiquement la version de Rubiales sur la nature consensuelle du baiser.

Une tentative de contact en Ibiza

Dans les jours suivant la finale, Luque s’est rendu à Ibiza, où les joueuses prenaient des vacances financées par la RFEF. Il a essayé de parler avec Hermoso, qui a refusé. Luque a alors contacté l’amie proche de la joueuse, Ana Belen Ecube. Au cours de leurs échanges, Luque a écrit : « Elle (Hermoso) se retrouvera toute seule, et moi, cette fois, je vais être heureux pour la première fois de ma vie. »

Témoignages des coéquipières

Lors de cette audience, quatre coéquipières de Hermoso ont également témoigné. Alexia Putellas, la capitaine de l’équipe de Barcelone, a évoqué l’impact psychologique du baiser sur Hermoso. « Je me souviens qu’elle était très accablée, qu’elle s’est mise à pleurer d’épuisement, » a-t-elle expliqué.

Irene Paredes et Laia Codina ont partagé des récits similaires sur la détresse de Hermoso, tandis qu’Ecube a souligné l’isolement ressenti par la joueuse, déclarant qu’aucun membre de la RFEF ne semblait lui apporter de soutien.

Pression et manipulation présumées

Les échanges entre Luque et Ecube ont été considérés par l’avocat de Luque comme « malheureux », malgré leur nature initialement cordiale. Ecube a rapporté que Luque aurait insinué qu’elles pourraient avoir un avenir professionnel assuré si elles coopéraient avec la RFEF. « J’ai dit non, c’était comme vendre mon âme au diable, » a-t-elle ajouté.

Conclusion du procès

La situation de Jenni Hermoso a été décrite comme tragique par ses coéquipières. Codina a souligné qu’elle était à son plus bas lors d’un voyage à Ibiza, où elle devait célébrer une victoire qui aurait dû être le meilleur moment de sa vie. « Elle ne savait plus comment dire non, » a déclaré Ecube, en référence à la pression qu’elle ressentait.

Images du procès