Une étude révèle l’ampleur de la violence dans le sport

Une étude met en lumière que 58% des sportifs ont subi de la violence. Un problème ancré dans la culture sportive.
France

Les violences dans le milieu sportif, bien qu’elles soient souvent éludées, sont omniprésentes et touchent de nombreux athlètes. Une étude récente dirigée par le professeur Grégoire Bosselut, de l’université de Montpellier, révèle l’ampleur de ce phénomène inquiétant. Publiée le 15 janvier, cette recherche met en avant l’ancrage de la violence dans la culture des clubs sportifs.

Ancrage de la violence dans le sport

Les résultats d’une enquête menée auprès de 22 000 présidents de clubs montrent que 58 % des sportifs ont été victimes d’une forme de violence. Parmi les 2 129 réponses, la majorité a déclaré avoir subi des agressions psychologiques telles que le harcèlement, avec 46 % des témoignages. De plus, 23 % des participants font état de violences physiques, tandis que 24 % signalent des négligences (comme être renvoyé sur le terrain avec une blessure) et 20 % des violences sexistes et sexuelles, comme les attouchements ou les agressions.

Une réalité qui touche tous les sports

Si tous les sports sont touchés par ce phénomène, les activités collectives semblent particulièrement concernées. Les études montrent également que la violence a un aspect genré : les hommes sont souvent victimes d’agressions physiques, tandis que les femmes sont plus souvent exposées à des négligences ou à des violences sexuelles. Cette recherche a été réalisée dans divers clubs, qu’ils soient de loisirs, de niveau départemental, régional ou national, soulignant ainsi une culture d’acceptation de la violence dans le sport.

Une vision alarmante

Grégoire Bosselut souligne que les résultats de l’étude, bien que choquants, pourraient être sous-estimés, car l’enquête a transité par les présidents de clubs et n’a pas pu être diffusée directement aux sportifs. De plus, il note une inquiétante normalisation de la violence : « Beaucoup de jeunes pensent qu’il est normal de se faire hurler dessus par son entraîneur ou d’être victime de bizutage », déclare-t-il.

Désensibilisation chez les entraîneurs

La désensibilisation face à ces violences pourrait alimenter un environnement propice à leur perpétuation, rendant difficile toute prise de conscience ou changement de culture dans le milieu sportif. En comprenant mieux l’ampleur de ce phénomène, il devient crucial de sensibiliser et de former l’ensemble des acteurs du sport pour favoriser un cadre plus sain et respectueux.

Violence Dans Le Sport | Violence | Sport | Étude | Grégoire Bosselut | Psychologie | Agression | France

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *