France
La direction de Bill Sweeney au sein de la Rugby Football Union (RFU) est désormais en discussion après qu’un groupe de clubs anglais a contraint l’organisme à organiser un sommet de crise.
Une crise qui oblige au vote
Le processus a été déclenché après que la RFU a rejeté une pétition demandant une réunion pour examiner l’avenir de Sweeney, en affirmant qu’elle manquait du nombre de signatures nécessaires. Cependant, le mouvement de contestation contre Sweeney a affirmé avoir le soutien requis selon les règles constitutionnelles et s’est engagé à soumettre de nouveau sa documentation.
Dans un revirement de situation, la RFU a accepté de convoquer une assemblée générale spéciale (AGs) pour discuter d’une motion visant à révoquer Sweeney « dans les plus brefs délais », prévue après la fin du Tournoi des Six Nations, le 15 mars. La date exacte sera annoncée dans un délai de deux semaines.
Les tensions au sein de la RFU
Bien que Sweeney continue de bénéficier du soutien du conseil d’administration de la RFU, un vote significatif contre lui de la part des membres exercerait une pression supplémentaire. Un communiqué de la RFU a reconnu que la demande d’une AGs contenait un certain nombre d’inexactitudes, mais a réaffirmé le droit des membres de faire entendre leur voix.
Retour de Bill Beaumont
Bill Beaumont, ancien président de World Rugby, a été nommé président intérimaire de la RFU après la crise, qui a été exacerbée par des tensions autour des primes versées à Sweeney et à d’autres dirigeants, conduisant Tom Ilube à resigné. Beaumont a écrit aux clubs membres de la RFU, défendant la direction de l’organisme et appelant à l’unité.
Il a également reconnu que des préoccupations légitimes entouraient un schéma de primes qui avait permis à Sweeney de recevoir 1,1 million d’euros lors d’une année financière marquée par des pertes records pour la RFU et des performances décevantes de l’équipe anglaise.
Appel à la stabilité
Beaumont a tenté d’apaiser les tensions, déclarant qu’objectivement, il était nécessaire de se demander si le rugby anglais avait été bien géré après les récentes difficultés. Il a souligné que, contrairement à de nombreux autres pays, la RFU n’avait pas reçu de prêts gouvernementaux ou de World Rugby mais avait négocié un soutien pour les clubs communautaires.
« Il reste beaucoup à faire pour se réinitialiser et unir le rugby, et je m’engage à soutenir cela », a-t-il ajouté. Beaumont prévoit également de se rendre dans divers clubs en janvier et février pour rencontrer les clubs de base.
« Nous voulons tous des équipes masculines et féminines gagnantes en Angleterre, et cela ne peut se faire sans un rugby communautaire florissant », a-t-il mentionné dans sa lettre.
