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La question de la durée de participation des pilotes en Formule 2 (F2) est récemment revenue sur le devant de la scène, après que Bruno Michel, le PDG de la série, a confirmé l’absence de volonté d’imposer une limite au nombre de saisons durant lesquelles un pilote peut concourir. Cette réflexion fait suite à l’engagement de Richard Verschoor pour une cinquième saison, qui a suscité des interrogations sur l’impact d’une telle situation sur les talents émergents.
Les réflexions de Bruno Michel
Michel a déclaré : « C’est une très bonne question. Nous faisons partie d’une pyramide, donc normalement, on monte à la fin ou on fait autre chose. D’un autre côté, nous avons 22 voitures et tous les pilotes ne vont pas accéder à la Formule 1 – nous le savons. Nous sommes très heureux car cette année, beaucoup d’entre eux vont y parvenir, mais cela ne sera pas le cas chaque saison. Je suis assez heureux de voir des pilotes que nous avons eus dans le passé – certains ont couru autant de courses que Richard le fera l’année prochaine. Nous avons eu Ralf Boschung qui a passé quatre ou cinq ans en F2, et je ne vois pas de problème à cela. Je verrais un problème si ces pilotes prenaient la place de vrais talents qui doivent émerger. »
Comparaison avec d’autres séries
Bien que Michel ait des arguments valables, d’autres séries comme Euroformula Open et F1 Academy imposent des limites sur le nombre de campagnes qu’un pilote peut effectuer, respectivement trois et deux saisons. Un porte-parole de F1 Academy a précisé que cette règle vise à « encourager la progression et à soutenir les talents en émergence », soulignant que chaque année, il doit y avoir des opportunités pour les jeunes femmes talentueuses qui viennent des catégories inférieures.
Le point de vue des pilotes
Dans le monde de la compétition, les places deviennent de plus en plus rares à mesure que les pilotes montent dans la hiérarchie, ce qui rend moins probable un blocage en F2. Cependant, si un pilote atteint un plafond sans pouvoir progresser, cela pourrait poser problème. Ralph Boschung, avec un record de 120 départs en F2, a expliqué pourquoi il a continué à se battre malgré des difficultés financières. « Si un pilote a du mal à obtenir des sponsors et rêve de courir en F2, je ne pense pas qu’il faille vraiment établir une limite. »
Arguments en faveur d’une plus longue présence en F2
Bien qu’il existe un risque de blocage, avoir des pilotes expérimentés sur la grille peut s’avérer bénéfique pour les jeunes. Michel a souligné que cette expérience offre aux pilotes émergents une référence précieuse. Boschung a ajouté : « Lorsque vous avez un ou deux pilotes très expérimentés dans la série, cela peut servir de baromètre pour les nouveaux ». La compétition contre ces pilotes aguerris peut aider les recrues à se mesurer à un niveau supérieur.
Une question complexe
La question de la limitation des saisons en F2 est bien plus nuancée qu’elle n’y paraît. Les nombreux pilotes qui disparaissent après un bref passage en F3 montrent la nécessité de donner plus d’opportunités aux pilotes aspirants de grimper les échelons. Même si limiter la durée de présence à trois saisons pourrait ne pas sembler négatif, cela pourrait significativement changer la dynamique de la compétition tout en préservant l’équilibre entre l’expérience et le renouveau.
