La Mort Tragique d’un Joueur Soulève des Questions sur le Football Universitaire

La mort d'un joueur remet en question la sécurité du football universitaire et ses conséquences sur la santé.
États-Unis

La tragédie de Medrick Burnett Jr, un jeune joueur de football universitaire, soulève des questions graves sur la sécurité du football dans les établissements d’enseignement supérieur. Ce lineman d’Alabama A&M a perdu la vie le 29 novembre dernier, victime d’une blessure à la tête subie lors d’un match le mois précédent. À seulement vingt ans, sa mort fait écho aux inquiétudes exprimées par le président de l’Université de Harvard, Charles W. Eliot, en 1906, après la mort de trois joueurs universitaires. À cette époque, Eliot avait plaidé pour l’interdiction du football entre universités tant qu’un cadre de jeu sûr n’était pas établi. Ses mots résonnent avec une tristesse particulière aujourd’hui.

Un Sport Fondamentalement Dangereux

Le football, tel que l’a décrit Eliot, demeure une entreprise fondamentalement dangereuse. La mort de Burnett ne devrait-elle pas inciter à reconsidérer la place de ce sport au sein des établissements censés favoriser l’éducation et le développement personnel ? Malheureusement, la réponse semble être non, même si des incidents tragiques continuent de se produire. Au cours du mois qui a précédé la mort de Burnett, huit joueurs d’âge scolaire sont décédés suite à des blessures liées au football.

Les Conséquences à Long Terme des Blessures Crâniennes

Les neurologues tels qu’Ann McKee soulignent que les athlètes de sports de contact de moins de 30 ans présentent un risque accru de développer une encéphalopathie traumatique chronique (CTE), une condition dégénérative du cerveau liée aux blessures à la tête. Les symptômes de la CTE incluent des pertes de mémoire, une confusion, des problèmes de jugement et, dans les cas extrêmes, la démence.

Les recherches de l’Université de Boston montrent que chaque 2,6 années de participation au football double les chances de développer la CTE. De plus, les risques de développer des maladies comme le parkinsonisme augmentent de 61 % chez ceux ayant joué au football organisé.

L’Appel à l’Action

Des joueurs anciens comme Ben Thiel soulèvent de sérieuses préoccupations sur le coût humain du football universitaire. Ils se demandent : « À quel prix continuons-nous ce sport ? » Les joueurs subissent souvent des pressions pour ne pas signaler leurs blessures, ce qui contribue à l’underrreporting des concussions et d’autres lésions cérébrales.

Un ancien joueur a partagé son expérience, révélant que les coaches mettent les joueurs sous pression pour qu’ils minimisent ou cachent leurs blessures, en particulier les commotions cérébrales, de peur de perdre leur place dans l’équipe. Une autre voix a souligné à quel point il était difficile de distinguer entre l’expérience sur le terrain et les résultats de la recherche scientifique.

La Nécessité d’un Changement

Il est impératif que les universités commencent à reconnaître les dangers inhérents au football et en portent la responsabilité. Malgré les avertissements depuis des décennies, il serait naïf de penser que les autorités sportives ont pris des mesures suffisantes. Les tragédies comme celle de Burnett nous rappellent que le football, tel qu’il est actuellement joué, pourrait ne pas être apte pour les universités et les écoles.

Les paroles d’Eliot, suggérant que « le football tel qu’il est pratiqué actuellement est entièrement inadapté aux collèges », sont toujours d’actualité et devraient inciter à un profond examen des valeurs du football universitaire.

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