Pedro Martinez Losa : Échec de l’Équipe Féminine Écossaise aux Euros
Après les larmes et la déception de mardi soir à Helsinki, la déroute de l’Écosse qui n’atteindra pas les prochains championnats européens, il est désormais question de « quand » plutôt que de « si » Pedro Martinez Losa sera écarté de son poste. Une réunion se tiendra au niveau du conseil de la SFA pour déterminer l’avenir de l’entraîneur, et bien qu’il ne soit pas prévu de prendre une décision rapidement, il est très peu probable que cet entraîneur de 48 ans survive à une deuxième défaite consécutive en barrage.
Échec contre la Finlande
Après une morne défaite 2-0 contre la Finlande, cela fait maintenant six ans que les femmes écossaises n’ont pas participé à un tournoi majeur. Les dirigeants de Hampden ont montré une certaine réticence à agir rapidement après cet échec. Il reste une brève pause dans le calendrier international jusqu’à la fin février, avant le début de la campagne de Ligue des Nations contre l’Autriche et les Pays-Bas, ce qui laissera à la SFA la possibilité de trouver un remplaçant.
Une confiance érodée
Il est difficile de croire qu’il y avait encore une confiance suffisante en Martinez Losa après la défaite en barrage contre la République d’Irlande, à Hampden, lors des éliminatoires de la Coupe du Monde en octobre 2022, la SFA lui a malgré tout accordé une prolongation de contrat de quatre ans. Bien que cela ait suscité des interrogations à l’époque, cela ne devrait pas empêcher une décision radicale. Selon des sources, une clause de résiliation offrirait un cadre de compensation spécifique, estimé à un an, plutôt qu’à l’intégralité de son contrat.
Un manque de résultats probants
La SFA n’a pas précipité les choses concernant Steve Clarke après les décevants championnats européens de cet été, et leur patience a été, de manière arguée, justifiée par des résultats récents. Cependant, la grande différence entre Clarke et Martinez Losa réside dans le fait que le responsable masculin avait un capital de confiance significatif. Lors de sa prise de fonction en 2021, l’Écosse venait d’échouer à se qualifier pour l’Euro après une campagne où elle avait été mieux classée et était censée dominer son groupe. À l’époque, la joueuse écossaise Lisa Evans avait exprimé la nécessité d’une « plus grande professionnalisation » au sein de l’équipe, un problème que Martinez Losa avait été chargé de résoudre.
Les talents sous-exploités
Martinez Losa a peut-être eu entre ses mains le milieu de terrain le plus talentueux jamais à disposition d’un entraîneur féminin écossais. Erin Cuthbert fait partie d’une équipe de Chelsea parmi les meilleures en Europe, Caroline Weir reçoit les louanges à Real Madrid, tandis que Sam Kerr excelle à Bayern Munich.
La pression inadaptée
L’équipe féminine écossaise a remporté seulement trois victoires contre des équipes classées dans le top 30 durant ses trois années de direction, et une seule d’entre elles a eu lieu lors d’une rencontre compétitive, contre l’Autriche. Ces résultats soulèvent des questions légitimes sur la capacité de l’équipe à performer lors des moments cruciaux des barrages.
Perspectives inquiétantes
Le football féminin en Écosse se trouve dans une situation où des investissements supplémentaires sont nécessaires pour le développement domestique, alors que d’autres ligues en Europe progressent rapidement. Le manque de qualification pour la Coupe du Monde de l’été dernier, combiné à l’échec aux euros d’été prochain, laisse l’Écosse sur le banc des accusés. La distance avec les nations en tête du classement ne cesse de se creuser.