Max Verstappen brille sous la pluie à São Paulo
Max Verstappen a réalisé une performance éclair lors du Grand Prix de São Paulo, s’élançant de la 17ème position pour s’imposer sous la pluie, comme un conquérant sur le champ de bataille. Ce triomphe exceptionnel s’inscrit parmi les meilleures courses de sa carrière, méritant une place dans l’histoire des performances en conditions pluvieuses de la Formule 1.
Une victoire décisive
Avant le départ à Interlagos, la course était perçue comme une question de gestion des risques. Cependant, au drapeau à damier, Verstappen était en tête, et son principal rival, Lando Norris, finissait sixième, consolidant ainsi son statut de champion du monde potentiel.
Dans des conditions périlleuses qui ont eu raison de plusieurs de ses concurrents, Verstappen a démontré un contrôle de son véhicule qui semblait presque surnaturel. Son départ a été crucial, passant de la 17ème à la 11ème place dès le premier tour, suivi d’une série de dépassements audacieux, particulièrement au virage un.
Des manœuvres inégalées
L’apogée de sa course est survenue lors d’un redémarrage, lorsqu’il a dépassé Esteban Ocon pour prendre la tête, laissant l’ailier français impressionné par sa capacité à freiner si tard tout en maintenant le contrôle de sa voiture. Christian Horner, le directeur de l’équipe Red Bull, a salué cette performance, la comparant à celle d’Ayrton Senna à Donington en 1993.
« Aujourd’hui était une montagne russe émotionnelle », a déclaré Horner. « La force mentale de Max et son attitude face à ces conditions sont remarquables, et son départ était électrique. Ce premier tour était à la hauteur de Donington 93. Il a passé six voitures en un seul tour. »
Comparaisons légendaires
Les comparaisons entre pilotes et époques varient. Senna a considéré sa course à Estoril en 1985 comme encore plus remarquable, où il a dominé tous les autres pilotes sauf Michele Alboreto. Les performances de Lewis Hamilton à Silverstone en 2008 et de Sebastian Vettel à Monza la même année viennent également à l’esprit lorsqu’on évoque les meilleures courses sous la pluie.
Jim Clark, par exemple, a réalisé une victoire mémorable à Spa en 1963, démontrant à quel point les performances exceptionnelles en conditions difficiles sont restées une référence.
Un talent à son apogée
Verstappen considère que sa victoire ce dimanche surpasse son succès en 2016, car il n’était pas engagé dans une lutte pour le titre à cette époque. Sa maîtrise et son style de conduite cette année-là ont révélé un pilote à la pointe de son art.
Les compétences de Verstappen pour doubler sous la pluie ont été essentielles, ses freinages tardifs et sa capacité à négocier les virages avec une précision incroyable le distinguent des autres pilotes. Comme l’a observé Oscar Piastri de McLaren, « il semblait être le seul capable de dépasser ».
La fortune et le talent
Bien que la présence d’un drapeau rouge lui ait permis de changer de pneus sans perdre de temps, il est important de reconnaître que le peloton actuel n’est pas aussi compétitif qu’il ne pourrait l’être. Red Bull, incontestablement, était la voiture la plus rapide sous la pluie.
Cependant, cela ne diminue en rien les mérites de Verstappen. Il a parfaitement manœuvré à travers le peloton, réalisant une course sans erreur et positionnant son nom parmi les plus grands de la Formule 1.