Ce samedi soir, au Roazhon Park, une scène inhabituelle se joue au pied de la tribune Mordelles. À 19h47, Benjamin Bourigeaud, idole locale, fait son retour dans son ancien club pour la première fois depuis son départ pour le Qatar. Il est là avec l’un de ses fils pour découvrir une fresque qui lui est dédiée, réalisée par l’artiste Aéro. Cette fresque célèbre son dernier but contre Marseille, inscrit lors de son 301e match avec le Stade Rennais. Les supporters s’agglutinent autour de lui pour immortaliser ce moment, tandis que les journalistes s’empressent de recueillir ses impressions. Cet hommage, rare et émouvant, ressemble à un adieu à une époque.
Un hommage pas comme les autres
Parmi les personnalités présentes, Romain Danzé est bien sûr de la partie, mais on y retrouve également Hubert Guidal, fidèle lieutenant de François Pinault, ainsi que son petit-fils François, et Alban Gréget, le nouveau président du conseil d’administration du club depuis mai dernier. Ce rassemblement a lieu juste avant un match qui s’est soldé par une défaite contre Monaco (1-2), la quatrième en sept rencontres cette saison, soulevant la question cruciale : que devient le Stade Rennais ?
Une situation tumultueuse
Cette soirée a eu lieu dans un contexte particulier, marquée par une crise institutionnelle au club. En effet, peu avant cet hommage, Olivier Cloarec a été limogé de ses fonctions de président, tandis qu’Arnaud Pouille a été nommé à sa place. Ce dernier a remis le maillot floqué « Légende 14 » à Bourigeaud avant le coup d’envoi. Ludovic Blas, auteur d’un but lors de cette rencontre, a évoqué la complexité de la situation : « Cela a été assez compliqué, ce n’était pas le meilleur moment pour nous. »
Des décisions controversées
Le limogeage de Cloarec est intervenu après une défaite décevante contre le Paris Saint-Germain (3-1). François-Henri Pinault, qui était présent ce soir-là, a probablement été déçu par la performance des joueurs, et a constaté un manque d’engagement, surtout avec des joueurs absents à l’entraînement le lendemain. Cette décision soulève des interrogations : le club rennais avait-il besoin d’un nouveau visage pour incarner sa direction ?
Le spectre du déclassement
Le climat au sein du club est tumultueux, et les supporters redoutent un éventuel déclassement. Le Stade Rennais, qui a connu des réussites récentes, semble désormais loin de ses ambitions. Après un été agité avec de nombreux mouvements de joueurs, le club se retrouve 12e de Ligue 1, avec une nécessité de trouver de nouveaux leaders sur le terrain. Les anciens chouchous deviennent rares, et la peur de l’anonymat avant la saison 2023-2024 grandit sérieusement.
Des promesses à tenir
Malgré tout, le calendrier à venir semble plus clément pour le Stade Rennais. La pression est grande pour Julien Stéphan, qui estime qu’il doit maintenir l’équipe sur la voie du succès. « Je resterai sous pression jusqu’au dernier jour où je ferai ce métier », a-t-il affirmé. Les prochaines rencontres peuvent être cruciales pour rétablir la confiance au sein du club et entre les supporters, qui espèrent ne pas revivre les déboires des saisons passées.









